dimanche 29 avril 2012

Visites aux abbayes cisterciennes de France


Expériences pédagogiques et activités dirigées

 

Visites aux abbayes cisterciennes de France

 

I- Le charme des anciennes abbayes cisterciennes
a. Peu de promenades sont aussi attrayantes, si paradoxale que cette affirmation puisse paraître. L'ordre de Cîteaux évoque en effet l'austérité de la règle de saint Bernard, peu faite apparemment pour séduire de jeunes esprits.
Les élèves restent insensibles, en général, à ce qu'il y a d'attachant dans le mouvement religieux suscité par l'abbé de Clairvaux, mouvement qui conduisait à la recherche de l'absolu. Cependant ils ne pourront manquer d'être touchés par le charme du site. Choisir comme but de sortie une abbaye cistercienne, c'est à coup sûr, se diriger vers un lieu ombreux et frais. Or l'ordre de Cîteaux a tant essaimé que rares sont les régions sans quelqu’une de ces abbayes.
La  carte n°1 indique les principales ruines, celles qui, avec plus ou moins de précision, peuvent donner une idée de ce qu'était la vie conventuelle. Parfois ces ruines sont assez proches les unes des autres (ainsi dans les environs de Paris, dans le Midi, en Bourgogne) pour qu'on essaie d'en visiter plusieurs en une même journée.
b. Ce serait plus qu'une agréable promenade, une occasion de faire comprendre aux jeunes élèves comment l'art n'est pas toujours la manifestation mystérieuse d'un génie individuel, mais souvent l'expression d'un genre de vie collectif, la marque extérieure d'une règle morale. Précisément, les Cisterciens ont été si intransigeants dans la sévérité de leur croyance qu'on saisira mieux ce lien entre l'art et la vie (vie spirituelle et vie matérielle)...



Aussi serait-il bon, avant la visite, d'évoquer la figure fondateur de l'ordre : saint Bernard. Devenu novice à Cîteaux, tout absorbé par le salut de son âme, il resta un an dans la salle des novices sans remarquer si le plafond en était plat ou voûté et il ne sut jamais si le chevet de la chapelle avait trois fenêtres ou un seule. Ce n'était donc pas un artiste! On pourra lire le fameux texte où il vitupère l'art clunisien, cet art qui s'étale orgueilleusement sur les chapiteaux de Vézelay : avec effroi, saint Bernard y voyait la revanche du Malin sous les traits impudiques de démons ricanant. Le luxe dépensé en l'honneur de Dieu prolongeait, à ses yeux, l'esprit du paganisme. Aussi l'art cistercien dut-il être un art de réaction contre l'art de Cluny.
On ne peut donc vraiment comprendre une abbaye cistercienne sans avoir regardé préalablement les hautes tours de Paray-le-Monial, la nef éblouissante de Vézelay, la décoration exubérante des chapiteaux de Vézelay ou de Saint-Trophime d'Arles.

c. Enfin, sur la carte des abbayes cisterciennes de France (on pourrait étendre l'enquête à toute l'Europe), l'élève suit du doigt l'"essaimage" des moines, phénomène si caractéristique du moyen âge. La carte n°2 représente toutes les abbayes issues de Clairvaux. Une abbaye devenait-elle surpeuplée, un moine accompagné de douze compagnons partait, avec un crucifix et quelques objets liturgiques, à la recherche d'un site solitaire : ainsi allèrent-ils de Port-Royal aux Vaux-de-Cernay. Le groupe défrichait et s'installait sommairement. D'autres hommes désireux de quitter le monde venaient se joindre à eux. Mais les "filles" de l'abbaye mère restaient en rapports constants avec celle-ci. Sur cette carte n°2, on voit précisément les "filles" de Clairvaux disposées comme une guirlande autour du bassin parisien. N'y a -t-il pas un rapprochement possible entre leur trace et le dessin des affleurements imperméables (liasiques, crétacés inférieurs) si riches en vallons verdoyants et en sources?


II- Le site de l’abbaye
Le paysage cistercien se révèle à travers la série des croquis ci-contre, tirés des régions les plus variées, sans qu’il y ait un rapport de filiation directe  d’abbaye mère à abbayes filles.
Les moines cherchent des lieux aussi isolés que possible : ils évitent le voisinage des villes ; l'abbaye de Noirlac est parmi les moins distantes d'une agglomération urbaine (certaine proximité de Saint-Amand-Montrond). Quelques-uns de nos contemporains goûtent assez le calme de ces oasis de silence pour en faire leurs lieux de résidence (Vaux-de-Cernay, Royaumont, Pontigny...)



Une telle solitude n'est pas un désert au sens géographique du mot : au contraire, l’eau est partout. Des ruisseaux, des étangs doivent fournir aux moines l'eau et la force motrice qui leur permettront de se suffire à eux-mêmes ; car ils doivent  produire tout ce qui est nécessaire à leur vie frugale. Que ce soit dans la forêt de Chantilly, dans les bois de Meillant, à la Ferté, à Pontigny; au Thoronet, dans la Brenne, partout on trouve ruisseaux ou étangs nombreux, forêts proches.
D'ailleurs, les noms mêmes des abbayes sont évocateurs de tels paysages : vallées (Vaux, Valloires, Bonneval, Bonnevaux, Vauxclerc), sources (Fontaine, Troisfontaines, Septfonds, Clairefontaine, Bonnefont, Fontfroyde), forêts (Silvacane), ponts (Pontigny, Longpont) et par exception, le mauvais pays Maubuisson, Varennes, Lespierres).


III- La disposition générale des bâtiments
L'abbaye que nous visons n'est jamais intacte : depuis le XIIe siècle, elle a subi des destructions. A l'époque révolutionnaire, des acheteurs de biens nationaux, par zèle anti-religieux mal compris (à Royaumont), par négligence ou par intérêt (à Noirlac) ont fait disparaitre une grande partie des bâtiments. Mais les abbayes avaient déjà souffert des transformations opérées par les moines eux-mêmes. Dès le XIIIe siècle, leur goût se détournait de la sévérité, - la grâce du cloître de Noirlac en témoigne; - au XVIIIe siècle, les pères recherchèrent le confort et cloisonnèrent en hauteur ou en largeur, pour souffrir moins du froid; le réfectoire et les dortoirs de Noirlac en ont été défigurés. Enfin, abandonnées souvent, lors de la dispersion des moines, les pierres des couvents se sont effritées : ici, des lambeaux de murs, des fragments de salles, voilà ce que la dévotion des archéologues s'applique à conserver (Vaux-de-Cernay, Chablis) ; ailleurs, les locaux où l'on priait se sont muées en fermes (Silvacane). Rarement moines (Sénanque, Hautecombe) ou laïcs ont-ils pu se réinstaller dans ces vieux murs sans rebâtir.


Il faut donc toujours un peu d’imagination pour situer par exemple le dortoir des convers ou les ateliers. Mais, les moines ayant, en général, suivi les mêmes règles pour la disposition des bâtiments, les plans des abbayes (voir ceux de Royaumont et de Noirlac) viennent à notre secours.
L'église, parfaitement "orientée" (aux Vaux-de-Cernay, en ami, à 6 heures du soir, le soleil couchant projette la rose de la façade sur le sol de la nef ruinée) se situe presque toujours au nord du cloître (Pontigny, Silvacane, Sénanque sont des anomalies explicables par la position du terrain par rapport à la rivière).
De là, dérive la disposition des autres bâtiments communs à tous les couvents : salle capitulaire, réfectoire, dortoirs, chaufferie.


(à suivre...)




Madeleine et Robert Schnerb, in L’information historique, n°4 avril-mai 1939, p 169-177

samedi 28 avril 2012

Et les maîtres à l'époque de la loi Guizot ...

Dans l'article de Madeleine Schnerb, « Enseignement primaire dans le Puy-de-Dôme avant et après la loi Guizot » Revue d'Auvergne, 1936, se dessine aussi le portrait du maître à l'époque de la loi Guizot :

« La misère du maître se devine...; un homme habitué à un niveau de vie honorable ne pouvait penser devenir instituteur communal. Le ministère avait fixé à 300 fr. le traitement minimum et s'empressait de supprimer les subventions qu'il avait accordées provisoirement dès que le minimum était atteint.

[...]
la loi du 28 juin 1833 prévoyait l'obligation pour les communes d'admettre gratuitement les enfants indigents; il y en avait 831 en 1835-1836 dans les seules écoles publiques, 4882 en 1839-1840 dans toutes les écoles du département, 11713 en 1843 soit plus du tiers du total. Mais ces enfants de pauvres ne recevaient pas le même enseignement que les autres; les maîtres l'auraient-ils voulu, ils se seraient heurtés à un obstacle : la municipalité s'en tenant à la lettre de la loi ne fournissait aux malheureux ni livres, ni papier et les condamnait ainsi à n'apprendre ni à lire ni à écrire.
D'ailleurs le maître était trop misérable pour être désintéressé.[...]
Comment remédier à cette misère? Certains maîtres s’adonnent à une industrie, mais cette solution tend à les mettre dans la dépendance de plusieurs personnes et aggrave le mépris dans lequel on les tient. Or on ne peut exiger davantage de la commune ou des parents. Il faut donc augmenter le nombre des élèves payants. L'inspecteur tient le raisonnement suivant  : si un tiers des élèves en âge de suivre l'école fournissent en quatre mois 250 fr., tous les élèves, pendant douze mois, apporteraient 2250 fr.. Le problème consiste à amener tous les enfants à l'école pendant toute l’année.[...]

Gravure -1872- classe en Franche-Comté (http://saint-sevin.pagesperso-orange.fr/moissonb.htm)

Le métier n'est pas assez lucratif et ne tente que d'anciens militaires, quelques fils d’instituteurs et des jeunes gens pauvres qui ne pouvant se racheter, espérant ainsi échapper au service militaire.
 [...]
Tous doivent posséder le brevet dit élémentaire.[...]
La commission d'examen tâche de concilier le niveau de l'examen avec les nécessités du service : elle exige que le candidat possède son programme et sache enseigner.[...]
De 1841 à 1843, sur 114 aspirants, 54 sont reçus dont 8 pour le Brevet supérieur; sur ces 54 élus, 3 seulement ont passé avec distinction, 18 de manière satisfaisante et 31 médiocrement. Mais un danger apparaît : ces jeunes personnes venues 6 mois ou un an en ville pour y préparer leur examen ont capté l'indulgence du jury en affirmant, n'avoir l'intention que d’enseigner à la campagne et une fois agréées par la commission, elles émettent la prétention des rester en ville où elles ont pris des habitudes nouvelles.[...]»

mercredi 18 avril 2012

Racontons l'histoire des voitures et des cochers de Paris


Aujourd'hui, de retour en 1939, Madeleine propose « Une heure de classe avec les petits » où en parisienne de fraîche date, elle raconte l'histoire des voitures et des cochers de Paris, depuis le Moyen-âge. J'imagine qu'elle a pensé à sa fille qui va avoir 10 ans et son fils de 7 ans pour rédiger cette chronique.
***


Il y a bien longtemps, on racontait déjà des contes aux petits enfants : on y voyait des fées qui faisaient marcher des machines dans les airs ou des voitures sans chevaux. et les petits enfants de s'émerveiller!...
Si vous aimez encore ces contes de fées, vous ne croyez plus qu'il y ait besoin de baguette magique pour faire voler un avion ou rouler une automobile.
Mais écoutez l'histoire des voitures de Paris et ce sera votre tour d'être étonnés!

I- Lorsque les hommes allaient à cheval par les rues de Paris.

Quand Paris était une petite ville, les Parisiens n'étaient pas pressés. D'ailleurs ils n'avaient pas à se déplacer pour aller à leur travail. Cependant, quelques juges, quelques amis du roi circulaient davantage : alors ils allaient à cheval. Quelquefois, les dames montaient en croupe sur une mule, derrière un écuyer, ou bien se laissaient porter en litière (une sorte de lit fermé) : la litière était hissée sur les épaules de pauvres gens ou tirée par des bœufs. Mais les rues étaient si boueuses, les pavés si pointus - quand il y en avait - que l'on dut renoncer à cette manière paresseuse de se déplacer. Un roi, Philippe le Bel, défendit aux femmes autres que la reine et les princesses de se promener en voiture. Si bien qu'il y a environ quatre cents ans, il y avait seulement trois, oui, vous entendez bien, trois voitures dans Paris.


II- Les carrosses apparaissent.
Cet heureux temps pour les piétons ne dura pas. On vit bientôt des carrosses ronds, recouverts d'un baldaquin, fermés par des rideaux de cuir. On appela souvent ces voitures des « coches » et le conducteur un cocher.



III- Les voitures de louage viennent embarrasser les carrefours.



IV- Dans le Paris d'il y a seulement cent ans.
1° Toutes sortes de voitures de place (ce que nous appelons des taxis) se mettent à la disposition des voyageurs : celle qu'on appelait le coucou ne prenait pas cher, mais elle ne partait que lorsqu'elle était comble.. Six voyageurs s’enfermaient dans le fond, le cocher rabattait le tablier par-dessus, trois autres voyageurs se hissaient avec le cocher, c'étaient les « lapins » et sur le toit grimpaient ceux qu'on appelait les « singes ». Et « fouette, cocher! », fouette ton cheval poussif et conduis tes clients dans la verte campagne, à Auteuil, Passy, Boulogne!...
[...]
2° Et puis voilà les omnibus, les voitures « pour tous ».
[...]


N’entendez-vous pas le sifflet de l'agent qui arrête toute une longue file de voitures pour laisser passer les piétons, ne voyez-vous pas tous ces gens qui s'engouffrent dans le souterrain du métro? C'est Paris 1939! Il est moins drôle que celui de 1889 sans doute : l'écolier alors, tout en flânant, levait le nez en l'air pour regarder les dames, embarrassées dans leurs amples jupons, monter à l'impériale, ou il tendait l'oreille pour saisir au vol les injures que se lançaient les cochers de fiacre. Mais, pour celui de 1939, les  « accus », les  « tableaux de bord », les changements de vitesse n'ont plus de secrets et il en est très fier!
Madeleine Schnerb
 



In L’information historique, n°3 février-mars 1939, p139-142.

dimanche 15 avril 2012

La meilleure méthode pour faire de bons élèves... au milieu du XIXe siècle


« Les familles se souciaient peu de méthode, mais elles voulaient des progrès tangibles, nous dirions vulgairement qu'elles en voulaient pour leur argent : le maître qui n'arrivait pas assez vite à apprendre à lire voyait son école se vider au bout d'un an... les inspecteurs se plaçaient à un un point de vue plus élevé, s’efforçaient de classer les écoles, de juger les matières enseignées, sans doute, mais des méthodes aussi.
[...]
Certes, la méthode n'est pas tout : Gleize remarque que les petits montagnards apprennent plus vite que les enfants de la plaine, cependant plus assidus : "cela tient, pense-t-il, à une cause atmosphérique. En effet, dans les pays qu'on appelle ici le marias on ne trouve pas dans les enfants cette vivacité d'intelligence qui se fait remarquer chez les montagnards".
Cependant les inspecteurs sont persuadés que de bons procédés doivent faire de bons élèves. Depuis, la restauration, quelques personnes cherchaient à rénover l'enseignement primaire et voulaient éliminer des petites écoles la méthode individuelle* par laquelle le maître n'arrivait guère à consacrer qu'un quart d'heure par élève, au milieu de l'indiscipline. On préconisait beaucoup le mode mutuel, mais, sans aucun doute à cause des résistances qu'il rencontrait, les inspecteurs pensaient plus encore à la méthode simultanée qui consistait à diviser la classe en sections de même force et faire travailler un groupe à l'écriture, par exemple, pendant que le maître apprenait à lire à un autre.



Rapport du préfet sur l'état de l'instruction primaire dans le département.1809

Rapport de l'inspecteur d'académie sur l'état de l'instruction primaire.  1835-1836

La méthode mutuelle* ne semble pas avoir eu beaucoup d'adeptes malgré l'ouverture d'une école modèle à Clermont, dès le temps de la Restauration. Une répugnance ancienne, d'autant plus redoutable, en entravait les progrès : on y voyait encore une source d'athéisme. De plus, les moniteurs formés lentement s'en allaient trop vite. Le matériel manquait enfin. Aussi, en 1840, 8 écoles se classent dans le mode mutuel dont trois seulement méritent de l'être et Payen doit constater un peu plus tard que cette méthode n'est connue que de nom et que beaucoup croit l'appliquer et font tout autre chose.[...]
La méthode simultanée* est mieux connue. Elle a été mise en honneur par les frères des Écoles chrétiennes et a donné de bons résultats : elle est la plus fréquemment employée.... Mais rarement on arrivait au but poursuivi : occuper tous les enfants en même temps; on ne réussissait pas à faire surveiller les élèves par les plus dignes et faire se succéder les exercices avec assez de précision. [...]

Payen constate, en 1844, que l’enseignement est partout plus théorique que pratique : il est fait en lui-même et non en vue d'une éducation intellectuelle et morale... Gleize, Fernandez ou Payen sont d'accord pour désirer que l'on forme des esprits et des caractères plus que des mémoires.[...]
Ce vice initial qu'ils dénoncent, ils le retrouvent dans chaque discipline : la routine domine enseignement de la lecture : on articule les consonnes selon la vieille méthode; les pages d'écriture sont assez bien formées mais l'écriture courante est presque illisible; l’enseignement de l'arithmétique n'est raisonnée que dans les classes des élèves-maîtres, ailleurs ce n'est que mécanisme et presque partout le calcul mental est négligé.[...] »

Madeleine Schnerb, « Enseignement primaire dans le Puy-de-Dôme avant et après la loi Guizot » Revue d'Auvergne, 1936.

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Ces méthodes du milieu du XIXe siècle visent à enseigner à beaucoup d'enfants dans une seule salle avec un seul vrai maître :

*La méthode individuelle : A une époque où l'on manque de maître, les enfants attendent leur tour d'apprentissage pendant qu'un d'entre eux étudie ; ainsi chaque enfant bénéficie au plus d'un quart d'heure de travail, le reste du temps, il le passe avec les autres sans surveillance et sans occupation. C'est la méthode utilisée dans les écoles clandestines.

Proposition d'emploi du temps et d'organisation de la classe dans une école d'enseignement mutuel.                      (Tableau anonyme, 1851)
Coll. Archives départementales du Bas-Rhin (A TP PRI 239/8)
*La méthode mutuelle : elle tente de tirer le meilleur parti de cette situation de pénurie. Un maître organise l'ensemble : il délègue à des moniteurs, soit des enfants qui ont acquis un certain niveau de connaissance certains apprentissages. Les élèves sont divisés en classe non selon leur âge mais selon leur niveau dans une discipline; ils ne sont pas forcément dans la même classe dans chaque discipline. (Sauvaire Morer, Méthode d'enseignement mutuel, ses péripéties en France, sa défense, sa glorification, 1901)

*La méthode simultanée : Les enfants sont partagés ; le maître se charge par exemple d'enseigner l'arithmétique pendant que les autres exécutent des travaux sous la surveillance de répétiteurs-surveillants. Ils sont classés par âge et apprennent la même chose dans une discipline stricte. C'est la méthode des Frères des écoles chrétiennes.

Ne serait-ce pas la nôtre?