lundi 9 avril 2012

Maisons d'école dans le Puy-de-Dôme au temps de la loi Guizot


« D'après la loi Guizot, c'est la commune qui achète la maison d'école, paie l'instituteur...
Les communes ont droit à trois centimes additionnels qui peuvent être capitalisés; le département vote un complément de ressources, le gouvernement attribue des subventions là seulement où un effort sérieux a été amorcé.
Dans le Puy-de-Dôme, les villages ne sont ni très riches ni très généreux en matière de dépenses scolaires; les paysans vivent péniblement. Dès avant la promulgation de la loi, un rapport signalait que créer un nouvel impôt serait exaspérer les contribuables déjà surchargés; le Recteur [...] y voyait la pierre d’achoppement du nouveau système; le petit nombre de maisons d'école, la médiocrité des traitements en découleraient.»

École de Saint-Maixant  
« Les maisons d'écoles manquaient parce que les centimes additionnels étaient absorbés par le traitement de l'instituteur; ainsi dans l'arrondissement d'Ambert, six communes possèdent des maisons. Dans d'autres régions, quelques municipalités envisagent une construction pour l'avenir [...]
Mais les plans ne satisfont ni à l'hygiène ni à la bienséance. Gleize s'en plaint fortement en 1836. Dans les écoles mixtes il n'y a qu'une sortie et il ajoute : « Je n'ai pas vu sans étonnement que dans toutes sans exception on a oublié les latrines, que les conseillers municipaux m'aient répondu que cette omission n'est pas fort importante, cela se conçoit fort bien, dans leurs propres maisons il n'y en a point. Mais on ne comprend pas que les architectes, hommes habitant  les villes qui doivent  par conséquent mieux apprécier les avantages de la propreté aient pu commettre un tel oubli ». Il trouve le fait grave surtout dans les écoles communes aux deux sexes.[...]

L’inspecteur Payen juge que ces plans prévoient des locaux mal disposés et trop exigus, sans la cloison réglementaire pour séparer garçons et filles [...]

Nicolas Toussaint CHARLET, La Maîtresse d'école (Musée Magnin - Dijon)
Sur 21 édifices mixtes, 7 seulement ont la cloison réglementaire; souvent les filles s'installent dans la cuisine sous la surveillance de la femme de l'instituteur [...]»

Rapport de l'instituteur de Saint-Maurice-es-Allier (voir Archives départementales du Puy-de-Dôme)


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire