Madeleine Schnerb, « Enseignement primaire dans le Puy-de-Dôme avant et après la loi Guizot » Revue d'Auvergne, 1936.
« Dans les salles, étroites, humides, obscures, on voir l'eau ruisseler le long des murs ; une seule fenêtre de 1 mètre de haut éclaire et aère le tout, et la porte doit rester ouverte ; mais alors les animaux domestiques qui sont dans la rue entrent, ce qui provoque une distraction indésirable. Le maître, n'ayant qu'une chambre, peu habitable, dispose des lits dans la classe; sa famille y prépare les aliments, y cuit le pain.Une
école vers 1840 L'instituteur du village : Gravure de Lacoste vers 1840 Histoire du peuple français - Tome 3 |
Cependant les communes avaient fait un effort [...]
La maison finie, il faut la meubler : surprise désagréable car les entrepreneurs n'établissent jamais de devis pour le mobilier. On se contente d'une table carrée, de quelques bancs et d'une planche noire; ou bien on loue des meubles, ou encore le pauvre instituteur lui-même achète quelques bancs et tables; s'il n'a pas d'argent pour un poêle on s'en passe [...] L'inspecteur Payen a vu souvent les tables et les bancs, faute de support, se renverser sur les jambes des enfants quand ceux-ci se levaient pour l'honorer [...]
La tenue matérielle des écoles est ce que l'incurie générale peut faire prévoir. Souvent tout est en état de dégradation, mobilier, sol, plafond, toiture, murs, escalier; les abords sont remplis d'ordures; des toiles d’araignées pendent des murs et du plafond jusque sur le visage du maître; les carreaux sont opaques comme de la corne, "les livres, les cahiers (sont) dans un désordre effrayant et ce qui est encore plus déplorable les enfants et l'instituteur lui-même sont en harmonie avec tout le reste".»
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