Madeleine
qui vient d'être reçue à l'agrégation (1925) est nommée au lycée Clément
Marot de Cahors.
Elle
garda toute sa vie un souvenir enchanté de cette première année alors qu'elle
avait d’abord été très inquiète de cette nomination qui l'éloignait de Chalon
où réside sa famille. « C'était alors une vraie expédition que de s'y rendre
sans passer par Paris ».
Mais
très bien accueillie par la Directrice « enchantée de ma qualité de Sévrienne
et de ma bonne volonté, ma première année fut sans nuage, » raconte-t-elle dans
Mémoires pour deux en 1973.
Le
5 février 1926, madame Saussotte, sa directrice, rapporte : « Mlle Liebschutz,
jeune professeur débutant, paraît être d’esprit très ouvert et solide. Elle
semble devoir bien réussir dans le professorat. Elle souhaite se rapprocher de
sa famille, ce qui est légitime. »
Comme
Madeleine l'a ressentie, les inspections (fort nombreuses à cette époque-là!)
se passent très bien :
Le
2 février 1926, l’inspecteur général juge la jeune professeur d’histoire,
grammaire, géographie et littérature « d’une intelligence fort vive, d’un
esprit net et précis ; Mlle Liebschütz a un enseignement solide vivant et
clair. Elle sait composer une classe, la conduire; sa parole est aisée,
abondante. Elle donne à sa pensée une expression juste. Son autorité et son
action sur les élèves sont grandes.»
L’inspecteur
d’Académie, quant à lui, parle de son « esprit vif, de (son) aisance : elle
donne un enseignement substantiel qui intéresse les élèves ».
Si
le 11 juin 1926 l'Inspecteur général lors d'une nouvelle visite souligne «
quelques défauts de jeunesse » et la trouve « un peu cassante parfois avec les
élèves », il ajoute qu'elle « est franche, d’air enjoué et ouvert et son
assurance qui est complète n’est pas déplaisante. Elle est instruite, bien
qu’elle ait encore besoin de travailler certaines questions. »
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