Ce florilège de rapports d'inspection et d'appréciations pédagogiques (de 1928 à 1939) à quelques jours d'une nouvelle rentrée scolaire (2016-2017) afin d'inviter les enseignants à relativiser...
En écho à ces extraits, voir "Inspections..." et http://madeleineschnerb.blogspot.fr/2012/03/un-enseignement-vivant.html et http://madeleineschnerb.blogspot.fr/2012/03/un-enseignement-vivant-2.html
N'oublions pas ce que Madeleine Rebérioux dit de son professeur :
« ...Vint la 3e. en section A c’était la classe de Mme Schnerb. La Renaissance et ses beautés : ô merveille, elle nous les commentait à l’épidiascope. Les Grandes Découvertes : elle nous fit entrevoir ce qu’on n’appelait pas encore « la mémoire des vaincus » et ce qu’on savait déjà être à l’origine de la misère espagnole. Et voici la Réforme... »
En écho à ces extraits, voir "Inspections..." et http://madeleineschnerb.blogspot.fr/2012/03/un-enseignement-vivant.html et http://madeleineschnerb.blogspot.fr/2012/03/un-enseignement-vivant-2.html
Avril 1928
« ... Accompagne les élèves pour des visites des monuments historiques...»
« ... Accompagne les élèves pour des visites des monuments historiques...»
« ... Manque de la distinction de manières et de langage
qui en sont le complément naturel ».
Janvier 1929 :
Chef d’établissement
Chef d’établissement
« Une
familiarité un peu excessive avec les élèves dont la discipline en cours laisse
à désirer.»
Inspecteur général
« La classe est vivante mais trop remuante.. manière
exagérément familière du professeur...
clarté,
tranquillité...»
1930 : Inspecteur d’Académie
« compétence... mais enseignement diffus et languissant, pas
d’action profonde sur la classe.»
Inspecteur général (Gidel) (voir l'anecdote contée par Madeleine dans "Mémoires pour deux")
« Leçon intéressante bien construite. Seule la manière un peu
trop familière, par instant proche de la vulgarité...»
« Mais la présentation manque de fermeté de chaleur. La langue
est banale, assez commune. Ce n’est pas la manière d’un professeur actif. Tout
au contraire, tout ce qu’elle dit est comme empreint d’une nonchalance
générale. Cette mollesse est sensible surtout dans la discipline de la classe
où il règne une sorte de laisser-aller; les élèves se tiennent mal sans que le
professeur fasse la moindre observation. L’ensemble est médiocrement
satisfaisant.»
Février 1931
« Avec des dons intellectuels et un savoir indéniable, madame
Schnerb n’est pas un professeur de premier ordre. Elle manque de fermeté, d’élévation, de finesse aussi. La classe
est mollement conduite.»
Février 1932
« Le don pédagogique paraît lui
manquer »
30 décembre 1932 (chef d’établissement)
« Professeur intelligent, sans finesse ni tact, attitude un
peu familière avec les élèves
ne manque ni de connaissances ni de sens historiques.»
1933 (signé par Madeleine) rapport de l’Inspecteur
général
Classe de 6e : « intelligente, parle avec aisance, a de l’autorité sur ses élèves et les fait
travailler. Elle doit veiller sur son langage parfois un peu relâché.»
1934
« Facilité dont elle est un peu
victime ».
Avril 1934 (le recteur) : « Des qualités ; enseignement
animé et intéressant... mais plusieurs élèves parlent à la fois.»
1936
« Bien des réserves à faire sur son enseignement, pourrait
devenir meilleur si madame Schnerb se surveillait davantage.»
Mai 1937 : Inspecteur général Huby (signé par Madeleine)
« Aisance, familiarité souriante à l’égard des élèves, une
parole élégante et facile...
Peut-être une fermeté plus vigoureuse dans les méthodes
d’enseignement comme dans le tenue générale de la classe donnerait des
résultats plus satisfaisaient (...) plus dignes en tout cas de la culture et du
dévouement de madame Schnerb.»
Janvier 1939 Paris
« Bon professeur enseignement bien documenté vivant et précis.
A assumé la surveillance des collections, leur enrichissement, et elle
s’acquitte de cette tâche avec beaucoup de méthode.»
Avril 1939 : Jules Isaac
Leçon sur l’art contemporain avec des images :
« Enseignement vivant, animé, personnel, bien fait pour
entraîner et intéresser les élèves... m’a permis d’apprécier la liberté et la
sincérité avec lesquelles s’expriment les élèves de Mme Schnerb... travail
reste très collectif... mais que les élèves perdent l’habitude des réponses en
choeur.
Dirai-je d’un tel enseignement qu’il est d’un maître
impressionniste ? Il est vivant à coup sûr et entraînant. Ce sont là des
qualités précieuses.»
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