mardi 13 mars 2012

Au lycée Jeanne-d'Arc

Nommée à la rentrée 1926, au lycée Jeanne-d'Arc de Clermont-Ferrand, elle est heureuse de se rapprocher de sa famille.
Mais l'accueil est froid; Madeleine regrette vite Cahors.
La directrice lui apparaît d'abord très autoritaire  : « elle était la Directrice faite femme, se voulant majestueuse, imbue de son autorité. Elle entrait dans nos classes et allait s'installer à la place du professeur pour lire les notes. Debout nous attendions qu'une de nos élèves apportât une chaise.» Sa figure contraste avec sa « chère Madame Saussotte qui s'asseyait familièrement à côté de la débutante » qu'elle était.

Directrice autoritaire, mais aussi d'emblée très hostile à l'égard d'une jeune professeur très fière de ses convictions laïques.
Il est vraisemblable - c'est une évidence pour Madeleine - que de mauvaises langues n'ont pas hésité à brosser un tableau peu flatteur du futur professeur nommé en cette rentrée 1926.
Madeleine soupçonne une ancienne camarade de Versailles, ayant échoué à Sèvres, parente de la titulaire décédée du poste d'histoire sur lequel elle a été nommée, d'être à l'origine de la méfiance qui rapidement l'entoure.
Mais plus qu'une simple défiance, Madeleine subit une véritable cabale; et ce n'est pas parce que Madeleine est juive - en tout cas, c'est ce qu'elle pense alors - mais parce qu'elle est profondément laïque.

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