vendredi 9 mars 2012

Une première année d'enseignement prometteuse



Madeleine qui vient d'être reçue à l'agrégation (1925) est nommée au lycée Clément Marot de Cahors.
Elle garda toute sa vie un souvenir enchanté de cette première année alors qu'elle avait d’abord été très inquiète de cette nomination qui l'éloignait de Chalon où réside sa famille. « C'était alors une vraie expédition que de s'y rendre sans passer par Paris ».
Mais très bien accueillie par la Directrice « enchantée de ma qualité de Sévrienne et de ma bonne volonté, ma première année fut sans nuage, » raconte-t-elle dans Mémoires pour deux en 1973.
Le 5 février 1926, madame Saussotte, sa directrice, rapporte : « Mlle Liebschutz, jeune professeur débutant, paraît être d’esprit très ouvert et solide. Elle semble devoir bien réussir dans le professorat. Elle souhaite se rapprocher de sa famille, ce qui est légitime. »

Comme Madeleine l'a ressentie, les inspections (fort nombreuses à cette époque-là!) se passent très bien :
Le 2 février 1926, l’inspecteur général juge la jeune professeur d’histoire, grammaire, géographie et littérature « d’une intelligence fort vive, d’un esprit net et précis ; Mlle Liebschütz a un enseignement solide vivant et clair. Elle sait composer une classe, la conduire; sa parole est aisée, abondante. Elle donne à sa pensée une expression juste. Son autorité et son action sur les élèves sont grandes.»
L’inspecteur d’Académie, quant à lui, parle de son « esprit vif, de (son) aisance : elle donne un enseignement substantiel qui intéresse les élèves ».
Si le 11 juin 1926 l'Inspecteur général lors d'une nouvelle visite souligne « quelques défauts de jeunesse » et la trouve « un peu cassante parfois avec les élèves », il ajoute qu'elle « est franche, d’air enjoué et ouvert et son assurance qui est complète n’est pas déplaisante. Elle est instruite, bien qu’elle ait encore besoin de travailler certaines questions. »


Sans doute quelques temps avant sa nomination à Cahors

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